Vieillir, se l’avouer à soi-même et le dire tout haut, non pas pour voir protester les amis, mais pour y conformer ses gouts et s’interdire ce que la veille encore, on se croyait permis.
Avec sincérité, dès que l’aube se lève, se bien persuader qu’on est plus vieux d’un jour, à chaque cheveu blanc, se séparer d’un rêve et lui dire tout bas un adieu sans retour.
Aux appétits grossiers, imposer d’âpres jeunes, et nourrir son esprit d’un solide savoir, devenir bon, devenir doux, aimer les fleurs, aimer les jeunes, comme on aima l’espoir.
Se résigner à vivre un peu sur le rivage, tandis qu’ils vogueront sur les flots hasardeux, craindre d’être importun sans devenir sauvage, se laisser ignorer tout en restant près d’eux.
Vaquer sans bruit aux soins que tout départ réclame, prier et faire un peu de bien autour de soi, sans négliger son corps, parer surtout son âme, chauffant l’un aux tisons, l’autre à l’antique Foi.
Puis, un beau soir, discrètement, souffler la flamme de sa lampe, et mourir, parce que c’est la loi.
Coucou Mireille , tu viens d'envoyer une nouvelle parution mais hélas elle n'est pas parue , page introuvable , elle est restée dans la cale sans fond de eklablog . Belle fin de samedi mon amie , gros bisous humides , il pleut et pour une semaine avec une perte de 12 degrés par rapport aux jours précédents . A bientôt Mireille