Je suis le compagnon 
Du pauvre bûcheron.

Je le suis en automne
Au vent des premiers froids ;
Et c'est moi qui lui donne
Le dernier chant des bois.

Mais quand vient la gelée,
Je frappe à son carreau,
"Il n'est plus de feuillée,
Prends pitié de l'oiseau.

C'est ton ami d'automne
Qui revient près de toi.
Le ciel, tout m'abandonne !
Bûcheron, ouvre-moi !

Qu'en ce temps de disette,
Le petit voyageur,
Régalé d'une miette,
S'endorme à ta chaleur !"

Je suis le compagnon
Du pauvre bûcheron.